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Communiqué du Conseil des ministres

Publié le : 02/05/2016 

2 mai 2016 - Le Chef du gouvernement, M. Habib Essid, a présidé vendredi 29 avril 2016, au palais du gouvernement à la Kasbah, un Conseil des ministres extraordinaire consacré à la poursuite de l'examen du Plan de développement (2016-2020).

Le Conseil est le couronnement d’un processus entamé consécutivement à la publication de la circulaire n° 19, en date du 25 juillet 2015, émanant du Chef du gouvernement, et définissant le cadre général et la méthodologie d’élaboration du Plan, aux niveaux national et régional, et fixant le calendrier de sa mise en œuvre au cours de ses différentes étapes, à l’échelle nationale, régionale, territoriale et sectorielle.

Ce processus adoptant le principe participatif de l’action de développement, s’est distingué, au cours de son élaboration, par la forte participation de toutes les parties concernées, à savoir les ministères, les structures publiques, les organisations nationales et la coalition gouvernementale, outre les experts et les universitaires. Le nombre des participants a ainsi atteint les 20 000 environ au niveau régional et local, et près de 6000 au niveau central.

Le plan de développement (2016-2020), considéré premier en son genre depuis l’avènement de la deuxième République, s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle vision de la Tunisie, figurant dans la note d'orientation et donnant naissance à un nouveau modèle de développement basé sur une approche multidimensionnelle favorisant l’efficacité, l’équité et la durabilité.

Le Plan de développement 2016-2020 a pour objectif principal d’atteindre un taux de croissance avoisinant les 4% au minimum contre 1,5% durant le quinquennat précédent (2011-2015). Cela permettra l’accroissement du revenu individuel d'environ 8 mille dinars actuellement, à 12.520 dinars en 2020, et engendrera la création de pas moins de 400 mille nouveaux postes d’emploi et la réduction du taux de chômage à moins de 12%, en 2020.

Le Plan quinquennal de développement (2016-2020) adoptera des politiques économiques fiables pouvant consacrer à la Tunisie une place de choix sur la scène économique mondiale. Cela permettra aussi de restructurer l'économie nationale et la convertir en tissu économique diversifié et à forte employabilité via la promotion d’activités adoptant les nouvelles technologies et à forte valeur ajoutée, outre le recrutement croissant de la main-d'œuvre spécialisée.

Le modèle de développement prévoit également la stimulation de l'investissement conformément aux exigences de cette phase cruciale caractérisant actuellement l'économie nationale.

A ces conditions, l’investissement global progressera suivant un taux de 9% en moyenne, pour atteindre ainsi la valeur de 120 milliards de dinars, aux prix constants, au cours de la période de mise en œuvre du Plan (2016-2020), contre 80 milliards de dinars au cours du quinquennat précédant.

Le financement de la stratégie de développement s’appuie essentiellement sur les ressources locales via leur contribution à la préservation des équilibres financiers globaux, et sur les ressources extérieures devant être en accord avec les indices de la dette extérieure, en second lieu.

A cet égard, le taux de l’épargne nationale devrait atteindre environ 18 % du revenu disponible à l’horizon de 2020 contre 12,5% en 2015. Le taux de la dette extérieure ne devrait pas non plus dépasser les 51% du revenu intérieur brut, en dépit du recours croissant aux financements extérieurs destinés à répondre aux besoins de l’économie et à consolider le budget.

Les politiques et programmes sociaux contenus dans le Plan de développement (2016-2020), mèneront à la réduction du taux de pauvreté extrême de 4.6% en 2010 à environ 2% à l’horizon 2020. Ce qui contribuera à l’accroissement du taux de l’indice de la croissance humaine de 0.729 en 5015 à 0.772 en 2020.

Le Plan de développement (2016-2020) comprend pas moins de 50 grands projets couvrant toutes les régions, notamment celles de l’intérieur et dans tous les domaines dont l’infrastructure. Ce dernier verra les distances des autoroutes du pays doubler, conjointement avec l’achèvement de la mise en œuvre du Plan. L’infrastructure comprendra également les ports, les chemins de fer express, les zones industrielles, les aéroports, les barrages, l’assainissement de villes, l’embellissement des quartiers populaires et des logements sociaux, les hôpitaux pluridisciplinaires, les cités sportives et culturelles, les centrales électriques, les champs pétroliers et gaziers et les mines de phosphate.

L’objectif principal du Plan est de mettre la Tunisie au diapason des pays en voie de développement et de faire de son économie, l’une des plus développées dans la région. Ce qui consolidera les acquis de la deuxième République et garantira la réussite du processus de transition démocratique, entamé par les Tunisiens au lendemain de la Révolution du 14 janvier 2011.

Le Conseil poursuivra l’examen du Plan en vue d’une prompte approbation avant de le soumettre à l’ARP en tant que projet de loi, au cours de la prochaine période.